DESSINS. Laval en 53 clins d'oeil. 7.

DESSINS. Laval en 53 clins d'oeil. 7.
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- Bien que n’étant pas des inconditionnels du virtuel, nous l’avons tous accepté… dis-je à Léonard, plongeant avec lui dans l’abîme sans fond de la philosophie. Les choses ont-elles vraiment changé ? D’un coup de baguette magique, les fées et enchanteurs transformaient jadis la réalité. Maintenant, c’est l’ordinateur qui s’en charge. Nous avons dépassé l’abstrait ; il nous faut des transpositions, des juxtapositions. C’est peut-être une façon d’oublier le tangible : la vie devient un jeu.
- Je n’aurais jamais cru qu’une récente exposition d’un sculpteur contemporain vous inspirât tant de réflexions profondes, ironisa mon guide. Eh oui, j’ai dit « inspirât ». Ces spéculations intellectuelles méritent bien le subjonctif imparfait. J’eusse préféré, d’ailleurs, que vous admirassiez, par exemple, l’absence de perspective classique dans ce décor et ce jeu tout simplement génial de parallèles et de diagonales…
- Après tant d’efforts cérébraux, il nous fallait reprendre haleine.
- Je me demande, dis-je à Léonard, quel intellectuel forcené consentira à vous rejoindre ici. Pierre Charron, architecte du musée ? Préville, sculpteur de la petite statue de Jeanne D’Arc ?
- Je ne pensais pas à un intellectuel forcené, mais à un dessinateur doué d’humour et de gaité, un artiste exubérant qui ne sortait jamais sans son carnet et son crayon, afin de croquer sur le vif toute scène intéressante…
- A Lemercier De Neuville, ce créateur de Marionnettes, auteur de tant de petites pièces satiriques, qu’il faisait jouer dans toute la France.
- Certes, il a eu son heure de gloire ; mais je pensais présentement à Léo Lelée.

Dessin : les anciennes halles avec l’exposition Derbre (29)