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Jean-François Ferbos (France)

Artiste peintre Jean-François Ferbos

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Jean-François Ferbos

Informations sur l'artiste

Mon style est figuratif, mais produire une simple copie du monde ne m’intéresse pas. J’ai donc recours à la ruse de la mimésis pour représenter de manière figurative ce qui n’est pas réel et relève plutôt de pensées sous forme de visions.
Mon travail est centré sur la question du "Seuil" comme lieu de l'acte de création en tant que geste faisant lien entre le dedans et le dehors, le monde intérieur du peintre et celui du regardeur. La question du dévoilement et celle de l'énigme y sont donc centrales. Pour moi le tableau est une fenêtre, une ouverture sur le monde, un mode intérieur aussi. L’art rétinien n’est pas mort tout autant qu’un ready-made, Il peut être « matière grise ». Une création opère, littéralement, en micro variations de la représentation. Ces petits "pas de sens" sont singuliers et gîtent dans un espace étroit, un seuil produisant différences et répétitions. La ténuité est donc, dans mon travail, le motif "en-soi" de la création. À bien y réfléchir, l’image, entrelac simultané entre être et non-être de ce qu’elle représente (JC Bailly), produit également un effet de seuil. Émerge avec elle un espace ténu entre le geste de l'artiste et sa représentation, entre l'intention (Ogni dipintore dipinge se) du peintre et le regardeur. Ce dernier est appelé à faire une expérience de l'imperceptible en cultivant la lenteur et le retard de sa perception, une expérience du seuil. Mes toiles sont des représentations de "visions" et d'un monde intérieur qui émerge au fil de mes lectures, de mes écrits et de mes réflexions. Il est parfois surprenant de voir émerger des images issues de pensées complexes, qu'elles ont l'art de concentrer à l'essentiel et de simplifier. J'accorde par ailleurs une grande importance à l'aspect manuel de la réalisation picturale et me sentir comme un artisan cherchant à améliorer son geste en s'y oubliant, sans pensées aucune, me procure une grande satisfaction.

Pays : FR France

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 Technique utilisée :

Épanorthose : la revanche de Saint Jean-Baptiste

L'actrice

Le cinéaste : Ingmar Bergman

PP Pasolini : un regard

Lacan et sa bande

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Ekphanestaton - en vidéo

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Ekphanestaton. 2020

Huile sur toile

80x100 cm

Auteur : JF Ferbos  

Une apparition de lumière dans sa plus grande intensité avant de disparaître en « anéantissant la vision ». Avec cette lumière tombent les oripeaux des apparences pour ne laisser place qu’à une certaine vérité de ce qui se donne à voir, vérité qui est aussi de ne pouvoir tout voir ni tout savoir. Ce manque à voir est aussi un manque à être constitutif de ce qui engage le désir vital. « Je reviens à la beauté. Nous l’avons vue alors, je l’ai dit, resplendir parmi ces visions ; retombés sur la terre, nous la voyons par le plus pénétrant de tous les sens effacer tout de son éclat. ». Phèdre, Platon, 250d-251c

La question du dévoilement est une question essentielle dans l'histoire de la peinture, et l'art de certains artistes, notamment de la renaissance, consistait à dissimuler de petits trésors iconographiques derrière des scènes religieuses, par exemple. "Peindre, c’est...

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Rêverie duchampienne : Marcel M' - de près

le

Rêverie duchampienne : Marcelle M'apostrophe

Huile sur médium

80x60 cm

2018

Auteur :  Jean-François Ferbos

   

Musée portatif plat, création "inframince" dont le motif essentiel est donc la ténuité et faisant suite à la très fameuse "Boîte en valise".

Comme le dit Jean-Christophe Bailly : « En effet, l’image est toujours déjà seconde, elle ne peut être image que de quelque chose : ce qui, dans l’image, entrelace le non-être et l’être, c’est cette simultanéité d’une existence et d’un renvoi à l’existence ou, comme on l’a souvent dit (à propos du portrait notamment), d’une présence et d’une absence. Cette sortie est à la fois un mouvement (l’être sort de lui-même, quelque chose est sortie de l’être) et une stagnation (ce qui est sorti ne se pose qu’en flottant, nous sommes devant quelque chose qui s’échappe mais qui, tout autant, se tient dans une fixité) ».

De là, est-il possible de percevoir que l'acte de création...

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Le seuil (le n°1)

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Huile sur toile 80x100 cm
2020
Auteur : Jean-François Ferbos

  La question qui se pose est « pourquoi le seuil ? » et « où la singularité de cette représentation se situe-t-elle, étant une reprise de Caravage ? ».

Face à ce modèle que j’ai choisi, je crois qu’elle se trouve dans la micro variation, dans « l’inframince » que je souhaite prendre à rebours de Duchamp, en un sens, avec ses « ready-mades ». J’avance en quelque sorte, que l’art rétinien n’est pas mort, contrairement à ce qu’il a annoncé. Et, en reprenant sa théorie sur cet « inframince », je fais une proposition : il est possible d’accepter et d’annoncer sa dette envers l’histoire de l’art, envers les artistes passés et présents tout en apportant sa part de création avec ces micro variations de la représentation. La singularité de ces petits « pas de sens » gît ici dans cet espace étroit qui permet différence et répétition en fonction de leur...

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SEUILS N°2 : Les fenêtres d’Edward Povey, de près

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Huile sur toile
114x146 cm
2020
Auteur : Ferbos Jean-François

  « De fait, notre travail consiste non à défendre des limites imperméables, mais à œuvrer sur leurs lisières pour décider à chaque fois où se trouve la jointure. Travail épuisant, local, qui n’a pour guide que quelques orientations éthiques. ». CIFALI M., 2020, Tenir parole. Responsabilités des métiers de la transmission, Paris, PUF.

Edward Povey s’approche au plus près de la question du sujet et notamment en ce qui concerne la question de sa disparition ou dissolution évanescente. Il y a, avec ce sujet-là, celui que la psychanalyse appelle le sujet de l’inconscient. La psychanalyse pose l’hypothèse de son "aphanisis" ce qui pourrait signifier qu’il est insaisissable sauf à n’être, en son essence, que pur mouvement. Cette saisie n’est donc possible qu’un seul instant.

Cet aspect-là vient au plus près de ce qu’Edward Povey nomme fréquemment les fantômes et les apparitions...

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Seuil N°3 : Le doute, de près

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Seuil N°3 : Le doute
Huile sur toile 100x73 cm
2021
Auteur : Jean-François Ferbos

 

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"Tout ça nous ramène au statut de ce que j’énonçais la dernière fois, lié à notre rapport, de vous, de moi, et que je mettais en suspens entre la voix et l’acte de dire. J’ose espérer que l’acte de dire y a plus de poids, quoique c’est de cela que je puisse douter, puisque ce doute c’est ce que la dernière fois j’ai émis comme tel. Si c’est l’acte de dire, c’est celui-là, que je reçois d’une expérience codifiée." Jacques Lacan, "Les non-dupes errent" 11 juin 1974.

Dubitare : « balancer », « hésiter ». État d’incertitude. Avec l’école sceptique, pour qui la vérité, si elle existe, est inaccessible, il est question de suspendre son jugement (epochè) et de n’adhérer à aucune opinion afin d’être libre. Ce doute existentiel que l’on retrouve...

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